Le temps des fusions est revenu. Rien ne le justifie vraiment, si ce n’est la volonté d’un homme, François Pérol. Son approche macro- économique est très éloignée des besoins de nos clients dans les territoires. Le slogan « Plus Grand, Plus Proche » est antinomique.
Première d’une série de fusions de caisses d’épargne dont la 2e mettra aux prises celles d’Alsace et de Lorraine-Champagne-Ardennes, la toute nouvelle caisse d’épargne hauts de france est née juridiquement le 1er mai dernier du rapprochement de celles de Picardie et de Nord France Europe et participe vraisemblablement de la volonté de « poursuivre la simplification de la structure du Groupe en cohérence avec la nouvelle carte des régions » (dixit François Pérol le 21/02/17). Ainsi, l’apparition dans la région Hauts-de-France d’une unique Caisse d’Épargne aura pris 15 mois sachant que selon BPCE, les deux caisses PIC et NFE « figuraient pourtant toutes deux parmi les plus performantes du Groupe BPCE. Leurs résultats économiques et l’ensemble de leurs ratios d’activités et réglementaires en attestaient. »
Cependant, à bien y regarder, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur de ces deux mondes « en fusion », en particulier du côté des salariés dans l’Amiénois. Mon séjour récent en terre picarde m’en a convaincu…
Bruno Aguirre
Secrétaire Général du SNP-FO