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Au sommaire dans ce numéro :

Page 3 : Billet d’humeur Toujours plus haut ! Toujours plus vite !Pour sûr, tu meurs plus tôt !
Page 4: PSG 2010-2013: Bâle 3 / PSG 0
Page 5: François PEROL et la BPCE: Le bonheur est dans le prêt
Page 6: PSG 2014-2017: Décryptage L’Emploi comme principale variable d’ajustement
Page 8: Crédit Foncier Cure d’amaigrissement
Page 10: Informatique La relation informaticiens / Métiers de la banque est devenue centrale !
Page 14: Négociations: Reculade !
Page 12: Du Benchmark à la productivité !
Page 16: Salaires
Page 18: Des claques !
Page 19: Les chiffres officiels

Téléchargez « DÉCLIC » N°19

L’Édito

Chacun le sait, nos établissements sont astreints à une réglementation bancaire de plus en plus contraignante. Le plan stratégique élaboré en 2010 n’est doc pas la seule explication àleur mise en coup réglée.

Le fait d’affecter plus ou moins de fonds propres suivant les financements accordés est devenu, entre autres, une donnée stratégique. Nous devons en règle générale les faire croître continûment et de toutes les manières possibles, faute de quoi notre Groupe BPCE, son organe central et ses filiales seraient rapidement paralysés. Ce sont les 36 maisons mère,19 Banques Populaires et 17 Caisses d’Épargne, qui payent constamment la note que leur présente François Pérol. Quel que soit le vocable usité : mise en réserve, parts sociales, augmentations de capital, TSS, ratios contributifs, P3CI,rachat des CCI ; tout est prétexte pour renflouer BPCE SA, Natixis, mais aussi le Crédit Foncier. C’est toute la question de la solvabilité du Groupe BPCE, fragile en raison d’un défaut d’origine…

Il en va de même pour la liquidité. Alors qu’avant 2008, elle n’était même pas évoquée, les banques consolident désormais leurs sources de financement en tentant d’attirer davantage de dépôts de la clientèle. Le Groupe BPCE dispose pour sa part d’une moindre capacité que ses concurrents à se financer à partir de ses propres ressources. Son coefficient emplois/ressources clientèle était de 125 % au 30 juin 2013…

Cependant et comme par enchantement,dix milliards d’euros provenant de nos propres dépôts Livret A-LDD-LEP ne seront finalement pas centralisés à la CDC sur décision gouvernementale.

Financerons-nous davantage les PME PMI comme le prévoit pourtant la loi du 4 août 2008 de modernisation de l’économie ? La question reste entière.

Dans un rapport publié le 11 juillet 2013, l’IGAS estime nécessaire d’analyser l’impact des conditions de travail sur la santé, afin de pouvoir aborder la prévention dans toutes ses composantes, et d’utiliser l’entreprise comme lieu de promotion de la santé…

Au sein du Groupe BPCE, « il y a loin de la coupe aux lèvres ». Sous couvert du Plan Stratégique Groupe(PSG) pour la période s’étendant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2017, nos dirigeants s’apprêtent à vouloir financer une part importante de son développement par de nouveaux gains de productivité.

Il ne faut donc pas nous leurrer et prendre d’entrée de jeu des vessies pour des lanternes. Ne nous laissons pas endormir par les discours lénifiants de nos dirigeants et de leurs affidés. Il s’agira bien d’accroître encore l’efficacité productive apparente de nos entreprises sur le dos de leurs salariés !

Qu’ils soient de back-office, de middle-office ou de front office, tous les métiers sont ciblés par ce PSG que FO n’hésite pas à affubler d’ores et déjà de l’épithète« 14-18 » tant il peut potentiellement occasionner de vrais dégâts parmi les « troufions », autrement dit l’ensemble des salariés.

Les front-offices ne sont plus à l’abri d’une forme de chantage à l’emploi. La hausse programmée de leur compétitivité et de leur productivité, notamment par libération de temps commercial grâce à la digitalisation, mais surtout hélas par l’intensification de leurs cadences de travail, est de nature à faire « tomber de Charybde en Scylla » nos conditions de vie au travail déjà fort compliquées.

Soutenir le contraire, c’est d’abord se voiler la face, mais c’est surtout vouloir travestir la réalité de ce plan 14-18. Notre syndicat déconseille aux cadres de nos entreprises de s’y prêter car ils se feraient les complices d’une grave tromperie.

C’est pourquoi à l’instar du syndicat FO, les salariés, y compris les cadres, devront s’organiser, résister, jouer de solidarité plutôt que d’individualisme.

Bruno AGUIRRE

Bruno AGUIRRE
Secrétaire Général du SNP-FO Caisses d’Epargne