Au sommaire dans ce numéro :
Page 2 : Edito
Page 3 : The logo
Page 4 : Restructurations
Natixis Paiements Informatique
Page 12: Conditions de travail
La souffrance… n’est pas une fatalité
Le stress : FO fait ses propositions
Page 16: Des claques
pour Meilleur taux
pour la CGT à Natixis
L’Édito
Vu de la fenêtre de chacun des 120 000 salariés du nouveau groupe BPCE, ce gros « machin » hétéroclite n’en finit pas de les laisser perplexes. En effet, nous nous sentons à la fois plus forts car ensemble, nous sommes bien plus solvables, mais néanmoins très exposés aux risques puisque le groupe BPCE et ses 36 milliards d’€ de fonds propres se portent garants pour Natixis et ses 35 milliards d’€ d’actifs illiquides ou « toxiques » encore cantonnés…
Regroupés, nous ne sommes pas pour autant identiques. Pas seulement parce que les métiers des uns ne sont pas ceux des autres, mais aussi et surtout parce que les cultures d’entreprise, leurs histoires respectives, sont également assez différentes.
Prenons les maisons mères, c’est-à-dire les actionnaires stratégiques de BPCE. Que ce soient les Banques Populaires ou les Caisses d’Épargne, bien qu’elles aient en commun un même modèle économique, celui de la banque commerciale décentralisée, chacun sait que les premières ont une aversion plus prononcée que les secondes à la centralisation de la décision pourtant si chère à François Pérol.
Prenons maintenant les filiales. Il y a celles qui ont d’emblée intégré le nouvel organe central telles que Natixis, la Société Marseillaise de Crédit, la Financière Océor, mais il y a également celles qui attendent que leur sort soit définitivement scellé telles que, côté Caisses d’Épargne, le Crédit Foncier de France, la Banque Palatine, Nexity, Meilleurtaux.com, ou bien côté Banques Populaires, Foncia ou Ma Banque.
Bref, il y a loin de la coupe aux lèvres.
D’autant que cet attelage qui compose le nouveau groupe bancaire BPCE est toujours dépourvu de projet stratégique et industriel. Nos patrons en sont même réduits à lancer des projets de mutualisation « en avance de phase » tel le dépeçage annoncé de GCE Paiements.
Sur le front de l’emploi, de restructurations en PSE, nos dirigeants s’emploient à le réduire. Rien qu’en 2008, 5 300 postes de travail du secteur bancaire français ont été détruits, notamment dans la banque d’investissement et de financement. Dès lors, les conditions de travail de ceux qui restent se dégradent d’autant plus, la masse globale de travail ne diminuant pas. Corrélativement, les risques psycho-sociaux se multiplient.
C’est dans ce contexte que l’application de la loi liberticide sur la représentativité syndicale du 20 août 2008 provoque ses dégâts dans les rangs de ceux qui n’ont pas dépassé la barre des 10 % des suffrages exprimés au 1er tour des élections du Comité d’Entreprise. En l’inspirant, le gouvernement, le patronat, mais aussi hélas la CFDT et la CGT, ont décidé de tenter de liquider le syndicalisme libre et indépendant sans lequel les salariés rencontreraient les pires difficultés pour se défendre avec efficacité dans un environnement bancaire et financier toujours plus sophistiqué. Voilà pourquoi nous vous recommandons vivement les candidats FO partout où ils se présenteront à vos suffrages ! La force de notre organisation syndicale est d’être à la fois implantée dans chacune de vos entreprises respectives, mais d’être également en capacité de déployer une action syndicale nationale transversale au nouveau groupe BPCE.
Vous pouvez compter sur FO !
Bruno AGUIRRE
Bruno AGUIRRE
Secrétaire Général du SNP-FO Caisses d’Epargne